Jeunes conducteurs : quels sont les profils les plus accidentogènes ?
L’association Prévention Routière, en collaboration avec la délégation à la Sécurité Routière, a publié dernièrement une étude portant sur l’accidentalité des jeunes conducteurs. lesfurets vous en dévoilent les principaux résultats.
par Bénédicte Vicent • mis à jour le
Mortalité chez les jeunes conducteurs : les chiffres
Chez les jeunes de 18 à 24 ans, les accidents de la route sont la première cause de mortalité. En comparaison du reste de la population, la mortalité routière pour cette tranche d’âge, à l’échelle d’un million d’habitants, est deux fois plus importante. Et, alors qu’ils composent 8 % de la population nationale, ces jeunes adultes représentaient, en 2021, 17 % des personnes tuées sur la route (18 % en 2020). Mais qui sont précisément ces jeunes ?
La catégorie socio-économique, déterminante dans l’accidentalité des jeunes
Trois grands facteurs semblent avoir un impact important sur la perte de points et l’accidentalité de cette tranche de la population :
- Le genre
- Le budget mensuel
- Le niveau d’études
Comparés aux jeunes femmes ayant leur permis depuis peu, les hommes un peu plus âgés sont plus susceptibles d’avoir un accident de la route. Ceux-ci ont, en outre, déjà perdu des points sur leur permis. Ils ont aussi un budget mensuel et un niveau d’études supérieurs par rapport aux autres.
Mais si les chiffres de la mortalité fluctuent suivant les régions, ils ne sont aucunement liés à la catégorie socio-économique. Certaines régions peuvent, par exemple, enregistrer 180 décès de conducteurs de 18 à 24 ans par million d’habitants, soit le double en comparaison d’autres régions. Le territoire (zone urbaine ou rurale) n’influe pas non plus sur leur accidentalité, alors que dans le reste de la population, elle est plus marquée en zone rurale.
Des profils plus accidentogènes que d’autres
L’étude a fait ressortir 9 profils-types de jeunes conducteurs. Certains sont peu accidentogènes, d’autres le sont beaucoup plus. Parmi eux :
- Les distraits : ces jeunes utilisent le téléphone au volant. Ils perdent plus de points sur leur permis et ont aussi plus d’accidents par rapport aux autres. Il s’agit en majorité d’hommes conduisant beaucoup et ayant un niveau d’études ainsi qu’un budget mensuel supérieurs à la moyenne.
- Les pendulaires : ce sont typiquement les jeunes utilisant davantage la voiture le week-end. Ils sont donc moins exposés au risque d’accident.
- Les accidentés graves (c’est-à-dire impliqués dans un accident grave ou mortel) : ce sont majoritairement des hommes (66 %). La plupart des jeunes appartenant à ce profil sont sans diplôme ou ont un faible niveau d’études (CAP, BEP). Nombre d’entre eux utilisent leur voiture pour aller au travail.
Comparés aux autres assurés, les jeunes conducteurs paient leur assurance auto plus cher (surprime de 100 %, dégressive entre la 2 et la 4e année). Pour limiter les frais, prenez le temps de comparer avec lesfurets