Les flottes des grandes entreprises françaises seront bientôt majoritairement électriques

+44% de véhicules professionnels électriques et hybrides rechargeables d’ici à 3 ans
Aujourd’hui, les véhicules professionnels (VP) électriques représentent seulement 3% des flottes automobiles comptant plus de 100 véhicules. Même chose pour les véhicules hybrides rechargeables.
Mais dans trois ans, selon le rapport WWF France, le quota de VP électriques devrait passer à 27% et celui de véhicules hybrides rechargeables à 23%, soit une progression totale de 44%. Surtout, à l’horizon 2025, ces véhicules verts représenteraient à eux seuls la moitié du parc automobile français (hors petites entreprises).
Concernant les véhicules diesels, ils se feraient de plus en plus rares : leur proportion passerait de 69% à 19%. Quant à la part de véhicules essence, elle serait sensiblement revue à la hausse (21%, contre 19% actuellement).
Les grandes flottes automobiles soumises à la loi d’orientation des mobilités
Depuis le 1er janvier 2022 – conformément à la loi d’orientation des mobilités (LOM) – les entreprises disposant d’un parc automobile de plus de 100 véhicules sont tenues d’acquérir, lors de leur renouvellement, au moins 10% de véhicules à faibles émissions. Ce quota minimum passera à 20% en 2024, puis à 40% en 2027 et à 70% en 2030. L’ambition des entreprises à court terme va donc déjà au-delà de celle imposée par l’État.
Il en va de même à long terme, puisque les deux tiers des entreprises interrogées par WWF France (40 au total) se disent prêtes à verdir 100% de leur parc automobile d’ici 2030.
Flotte auto : une transition écologique ralentie
Seulement voilà, il existe aujourd’hui quelques freins, soulevés par WWF France au cours de son étude :
- Nombre d’entreprises ne disposent pas de bornes de recharge en quantité suffisante (50% des sondées seulement en possèdent au moins une pour deux véhicules).
- Pour des raisons pratiques et économiques, elles préfèrent les véhicules hybrides rechargeables aux véhicules électriques, pourtant bien moins polluants.
- Par manque d’expérience, elles ont du mal à jauger les différents coûts liés à l’utilisation et à la maintenance des véhicules électriques, de même que leur dépréciation.
WWF France avance des solutions, notamment :
- Réformer la fiscalité sur les véhicules professionnels, afin d’inciter les entreprises à prioriser l’électrique.
- Déployer les infrastructures de recharge.