Syndic immobilier : illiCopro remplace les pros par un outil collaboratif
La start-up illiCopro fondée à Paris (Ile-de-France) propose une solution d'autogestion de copropriété, pour se passer d'un syndic professionnel. La plateforme fournit à ses 150 clients une aide juridique et comptable, mais sans accéder à leurs opérations bancaires.
par Mathilde Hodouin • mis à jour le
Pousser les copropriétaires à se passer d’un syndic professionnel ? C’est le pari d’illiCopro, une start-up implantée à Paris (Ile-de-France), rapporte Le Figaro ce lundi. L’entreprise propose un ensemble d’outils collaboratifs en ligne, pour gérer le fonctionnement d’une copropriété. Avec à la clé moins de frais et plus de réactivité.
150 copropriétés déjà convaincues en France
Cette alternative se révèle parfaitement légale. « Les copropriétés ont le choix de passer par un syndic professionnel ou un syndic bénévole. Nous sommes basés sur ce deuxième modèle » explique Raphaël Di Meglio, cofondateur d’illiCopro. Manque de transparence, factures trop élevées… La petite entreprise espère profiter des mauvaises habitudes des syndics professionnels et des syndics en ligne pour convertir les copropriétaires à une solution alternative.
La France compte actuellement 560 000 copropriétés, soit 8,4 millions de logements d’après les chiffres de l’Insee. 90% de ces copropriétés restent administrées par des professionnels. Dans ce contexte, 50 copropriétés en France utilisent déjà les services d’illiCopro. Un bilan honorable pour cette entreprise de 5 salariés, créée en janvier 2017.
Faciliter la gestion des documents
Comprenez qu’une copropriété de 10 lots réglera entre 2 000 et 2 500 euros de frais de gestion avec un syndic professionnel, quand son abonnement sur illiCopro ne lui coûtera que 720 euros. La plateforme simplifie les démarches et réduit le nombre d’intermédiaires. « Nous aidons les copropriétaires à gérer les documents juridiques et la comptabilité » précise Raphaël Di Meglio. La start-up n’intervient pas en revanche dans les opérations bancaires des résidences.
Cette solution d’autogestion reflète l’air du temps. La loi Alur de 2014 devait mettre un terme aux mauvaises pratiques des syndics, mais les abus restent légion. En mai 2017, l’UFC-Que Choisir dénonçait une augmentation de 25% à 37% des prix des gros syndics en l’espace de 3 ans. La hausse des taux horaires atteindrait même +129% malgré une inflation inférieure à +1% sur la même période. Une bonne raison d’aller voir ailleurs si l’herbe n’est pas plus verte !