Focus sur la valeur résiduelle des biens mobiliers
Les automobilistes connaissent généralement le terme de « valeur résiduelle » qui définit la base d'indemnisation par l'assurance en cas de sinistre. Il est également utilisé pour les biens mobiliers d'une habitation. Focus.
par La rédaction • mis à jour le
Comment calculer la valeur résiduelle d’un bien mobilier ?
La méthode de calcul de la valeur résiduelle des biens mobiliers dépend :
- du coefficient de vétusté du mobilier appliqué par l’assureur ;
- du bien concerné, selon sa rapidité à s’user.
En effet, dès l’achat, les biens mobiliers perdent de leur valeur.
Cependant, certains d’entre eux s’usent plus rapidement : le coefficient de vétusté appliqué par les assurances sera donc différent entre une machine à laver, de la literie, un ordinateur…
La méthode de calcul à appliquer
Vous pouvez réaliser vous-même ce calcul.
Il suffit de récupérer les factures d’achat et de leur appliquer le taux de vétusté par année d’ancienneté depuis leur acquisition. Ce taux varie suivant les assureurs, mais est toujours plus élevé les premières années avant de se stabiliser, la valeur d’un bien n’atteignant jamais 0.
Faites le total et appliquez un pourcentage compris entre 10 et 20% en tant que marge de sécurité.
Si vos biens sont constitués de nombreux objets de valeur, il est préférable de faire appel à un expert qui vous remettra un document reprenant les éléments de l’estimation et la valeur de chaque élément. Dans les deux cas, prenez des photos, car elles sont toujours utiles en cas de destruction ou de vol et apportent une preuve, même relative, de la précédente possession des biens.
Coefficient de vétusté appliqué par les assurances : quelques exemples
- Chaussures et vêtements : leur valeur tombe près de 0 après quatre ans.
- Matériel informatique : la valeur d’un ordinateur portable tombe proche de 0 après six ans, c’est pourquoi il ne sera indemnisé qu’à hauteur de 5% environ de sa valeur neuve après cinq ans.
- Literie : sa valeur résiduelle restera de près de 20% jusqu’à neuf ans après son achat.
- Vaisselle et mobilier de style : le fait de vieillir augmentant leur valeur, ils conservent leur valeur au fil des années.
- Cuisine équipée : le coefficient de vétusté est une équation entre le petit électroménager (valeur résiduelle de 5% après cinq ans) et le gros électroménager, qui s’use plus lentement (57% au bout de trois ans et 29% au bout de cinq ans).
Bon à savoir : le coefficient de vétusté mobilier est également utilisé dans le contexte d’un divorce, en vue du partage des biens. Le principe est le même.
Quels sont les autres modes d’indemnisation des biens mobiliers ?
Si ce qui est nommé remboursement à valeur d’usage est le régime le plus utilisé en appliquant le taux annuel du coefficient de vétusté du mobilier, d’autres modes d’indemnisation existent.
- Le remboursement en valeur à neuf est souvent une cause de litiges en raison du malentendu induit par ce terme. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas pour l’assureur de rembourser le bien endommagé au prix du neuf, mais de garantir une indemnisation complémentaire tant que le coefficient de vétusté ne dépasse pas 25%.
- La garantie en rééquipement à neuf est celle qui couvre de manière la plus efficace en permettant sous certaines conditions une indemnisation couvrant un bien de mêmes caractéristiques.
Vérifiez régulièrement la valeur résiduelle de vos biens mobiliers !
Si la valeur résiduelle des biens mobiliers est en baisse au fil des années, ce n’est pas le cas de la prime d’assurance, qui demeure la même. Résultat :
- après quelques années et au fur et à mesure de la dépréciation des biens mobiliers, le montant de la prime va ainsi se retrouver démesuré par rapport à ce que votre assureur indemnisera en cas de sinistre ;
- le montant des franchises, non réactualisé en fonction de la valeur résiduelle du bien, va diminuer d’autant le montant de l’indemnisation.
Faire un inventaire régulier de vos biens immobiliers (en procédant, par exemple, à une estimation de votre électroménager d’occasion) et du coefficient de vétusté attaché à chacun vous permet de revoir, chaque année, les conditions de votre contrat d’assurance multirisque habitation.
Attention cependant : avec une valeur minorée, vous paierez un peu moins cher, mais serez beaucoup moins indemnisé en cas de sinistre. Au contraire surévalué, le coût de votre assurance sera en rapport du capital garanti, mais en aucun cas l’indemnisation ne dépassera la valeur des biens détruits.
Pour être sûr d’être indemnisé correctement en cas de sinistre, optez pour un contrat d’assurance habitation adapté à votre logement et à vos biens. Comparez les offres sur lesfurets et souscrivez la formule la plus avantageuse, au meilleur prix.