Le chauffage au bois pour cet hiver : un bon plan ?

Une crise de l’énergie qui fait flamber les demandes en bois
Hausse des prix de l’électricité et du gaz oblige, les Français craignent de se chauffer via ce type d’énergie pour l’hiver qui arrive. Malgré les annonces récentes du gouvernement sur le bouclier tarifaire prolongé en 2023, le chèque énergie exceptionnel d’ici la fin de l’année pour 12 millions de foyers ou encore les mesures de RTE face aux coupures d’énergie, l’électricité et le gaz fait de plus en plus peur.
Nous vous présentons l’ensemble des mesures prévues par le Gouvernement pour l’hiver prochain et 2023 dans cet article dédié.
La conséquence ? Les Français sont donc de plus en plus nombreux à se tourner vers le chauffage au bois pour cet hiver. On parle alors des bûches ou des granulés de bois. Quelques chiffres donnés par la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), pour bien montrer cet engouement :
- Le volume de granulés de bois produit pour l’hiver 2022-2023 est estimé à 2,4 millions de tonnes, un record par rapport aux hivers précédents (1,8 million de tonnes pour l’hiver 2020-2021 et 2 millions de tonnes pour l’hiver 2021-2022).
- L’installation des modes de chauffage au bois entre 2020 et 2021 a connu une forte hausse, avec une augmentation des ventes de poêles à granulés de 41% et une de 120% des chaudières à granulés.
Le bois, une énergie moins chère et qui a des avantages
Alors certes, le bois reste encore l’une des énergies parmi les moins chères du marché, devant le gaz et surtout l’électricité. Ce type d’énergie a également d’autres avantages : rendement énergétique régulier (même dans les régions les plus froides), émissions polluantes très faibles…
Pourtant, ce qui fait sa force, autrement dit son prix, pourrait bien se retourner contre lui ! Pourquoi ?
Un risque de pénurie des stocks de bois et de hausse des prix dû à la forte demande
Eh oui, la forte demande en bois pose d’abord un problème de stock, car le marché français du bois n’est pas habitué à faire face à une telle demande, notamment aussi tôt dans l’année. Mais il y a un autre souci : celui du prix ! Avec l’affaiblissement des stocks et la hausse de la demande, les prix risquent d’augmenter fortement.
Toujours d’après la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage (FF3C), un déficit de l’ordre de 5 à 15% concernant les granulés de bois est peut-être à prévoir. 85% de la production est locale, mais 15% des granulés sont justement produits en Ukraine ou en Russie : vous comprenez de suite, la guerre passera par là et laissera un manque qu’il sera difficile de compenser.
Concernant les bûches, les stocks subissent également les frais d’une nouvelle réglementation depuis le 1er septembre 2022, qui oblige les fournisseurs à ne vendre que du bois sec. Cela risquerait de limiter la quantité de bûches disponibles sur le marché.
Et côté prix, il se passe quoi ? Eh bien, les prix ont déjà commencé à grimper, notamment sur le prix du sac de pellets, qui est passé de 6,5 à 8 euros. D’après le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, quand la tonne de pellet en sac en juin 2021 était de 293 euros, elle était en juin 2022 de 431 euros. En ce qui concerne le pellet en vrac, son augmentation est de 40% en un an.
Quelques aides pour se convertir au bois : est-ce suffisant ?
Plusieurs aides permettent de vous aider à financer l’installation d’une chaudière ou d’un poêle à granulés ou à bois :
- MaPrimeRénov’, qui a permis l’installation au premier trimestre 2022 de 38 000 poêles à granulés pour un montant d’aide moyen de 3 600 euros
- Le dispositif des CEE (Certificats d’Economies d’Energie) via les fournisseurs d’énergie
- La TVA réduite à 5,5%
Vous désirez trouver une alternative au fioul pour le chauffage ? Découvrez notre article dédié : Fin des chaudières neuves au fioul : par quoi les remplacer ?