UE : vers un tiers d’énergies renouvelables en 2030

L’Union Européenne (UE) prépare son passage aux énergies vertes. Les négociateurs du Parlement européen et des pays de l’UE ont conclu un accord ce jeudi 14 juin. Les énergies renouvelables pèseront pour 32% de la consommation énergétique totale dans l’UE en 2030. C’est un véritable bon en avant, analyse Les Echos.
Biocarburants de première génération
L’Europe doit déjà atteindre 20% d’énergies renouvelables en 2020. Pour tenir ses objectifs, l’UE met l’accent sur le secteur des transports. Au moins 14% du carburant consommé sur le territoire européen devra venir de sources renouvelables d’ici 2030. Les biocarburants de première génération, qui reposent sur les cultures vivrières, se retrouvent dans le collimateur. Ils ne devront « en aucun cas dépasser 7% de la consommation finale du transport routier et ferroviaire ».
Les négociateurs ont pointé du doigt l’impact écologique de ces biocarburants. L’UE souhaite notamment mettre un terme aux importations d’huile de palme et de soja. La production de ces matières premières dans leur pays d’origine accélère la déforestation. Le Parlement souhaite mettre en place « un processus de certification » afin d’éliminer les cultures néfastes pour l’environnement, dans le respect de la déclaration de New York sur les forêts signée en 2014.
Producteurs et consommateurs d’énergie
Pour y parvenir, l’Europe se fixe d’autres objectifs ambitieux. Les biocarburants avancés et le biogaz devront représenter 1% de la consommation énergétique totale en 2025 dans l’Union Européenne. Le Parlement prévoit aussi que cette part atteigne 3,5% de notre consommation énergétique totale en 2030. L’eurodéputée française Karima Delli (Verts) a appelé à la France à « encourager au maximum les agrocarburants issus de déchets et du recyclage ».
Les négociateurs veulent « que les consommateurs européens puissent devenir des auto consommateurs d’énergie renouvelable ». Les Etats membres devront leur garantir « une rémunération pour l’électricité renouvelable autoproduite qu’ils injectent dans le réseau ». De quoi soutenir le développement des panneaux solaires photovoltaïques sur les toits des particuliers, ou le déploiement de nouveaux champs d’éoliennes.