Jours de carence supprimés : des arrêts de travail indemnisés dès le premier jour pendant le coronavirus
Pendant la crise sanitaire, les jours de carence sont supprimés pour les arrêts maladie. De fait, la plupart des salariés sont indemnisés, dès le premier jour de leur arrêt, à la fois par la Sécurité sociale et par leur employeur. On fait le point.
par Anna Bochu • mis à jour le
Les jours de carence maladie : c’est quoi ?
Les jours de carence, ou le délai de carence, traduisent la période pendant laquelle le salarié ne perçoit pas d’indemnités journalières au début de son arrêt maladie.
Ce délai varie en fonction du secteur dans lequel on travaille et du type d’indemnités perçues :
- Indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) : 3 jours de carence dans le privé, 1 jour de carence dans la fonction publique.
- Indemnités journalières complémentaires versées par l’employeur : 7 jours de carence, susceptibles d’être diminués selon la convention collective ou un accord.
Le délai de carence supprimé pour soulager les salariés
Au vu de la recrudescence des arrêts de travail pendant cette période de confinement due au coronavirus Covid-19, le gouvernement a décidé, par la loi d’urgence du 23 mars 2020, de supprimer temporairement les jours de carence des IJSS. La mesure est entrée en vigueur le 24 mars et durera le temps de l’état d’urgence sanitaire. Elle ne concerne que les arrêts pour maladie, quelle que soit la maladie.
Lorsqu’il est en arrêt maladie, le salarié peut également bénéficier d’une rémunération compensatoire de la part de son employeur afin de pallier une trop grosse baisse de salaire. Les conditions strictes de son application ordinaire (avoir un an d’ancienneté, avoir transmis son arrêt de travail dans les 48 h, être soigné en France ou dans un État membre de l’EEE) sont aujourd’hui assouplies dans la majorité des cas pour laisser aux salariés la possibilité de percevoir une indemnisation complémentaire dès le premier jour.
