Chômeurs : quelle mutuelle choisir ?

Est-il possible de conserver sa mutuelle d’entreprise ?
Oui ! Grâce à la Loi Evin, un salarié au chômage peut encore bénéficier de sa mutuelle d’entreprise pour une durée équivalente à celle de son contrat de travail, plafonnée à 12 mois. On appelle cela la portabilité.
Seul pré-requis : la rupture du contrat doit ouvrir des droits à des indemnités chômage (licenciement, rupture conventionnelle, fin de CDD…).
Cette « mutuelle chômage » n’est pas obligatoire mais elle est gratuite. Votre ancien employeur, lui, cotisera de la même manière qu’il le faisait auparavant.
Si vous aviez une mutuelle à titre individuel avant votre perte de salaire, vous pouvez choisir de la conserver au moins jusqu’à la date anniversaire de votre contrat. Cependant, vos cotisations resteront les mêmes.
Si je dispose d’une mutuelle individuelle, peut-elle résilier mon contrat ?
Non, mutuelle et chomage ne sont pas incompatibles ! La mutuelle ne peut pas résilier votre contrat au seul motif que vous êtes au chômage. Certaines d’entre elles donnent même un petit coup de pouce à leurs adhérents au chômage, sous certaines conditions.
Petit conseil : signalez toutefois rapidement votre changement de statut à votre assureur !
Et si je n’ai plus de mutuelle ?
Vous devez être couvert comme tout le monde ! Votre situation financière étant plus délicate, vous ne pourrez pas régler seul tous les frais médicaux en cas de problème. Vous pouvez souscrire une mutuelle santé demandeur d’emploi.
Les aides de l’État pour les remboursement des frais de santé des demandeurs d’emploi
Si vous êtes chômeur en fin de droits ou que vos indemnités chômage sont trop faibles, il vous est possible d’obtenir des aides de l’Etat.
Attention ! Depuis le 1er novembre 2019, l’ACS et la CMU-C ont été remplacées par une nouvelle aide unique, la Complémentaire santé solidaire (CSS). Les informations ci-dessous sont donc obsolètes. Pour en savoir plus sur la CSS, consultez notre guide dédié.
Il existe en effet des solutions permettant aux revenus les plus faibles de bénéficier de la CMU-C ou de l’ACS afin de compenser la perte de salaire. Ces aides sont proposées sous conditions de ressources.
La CMU-C
La couverture maladie universelle complémentaire est gratuite et permet d’être remboursé de ses dépenses de santé. Elle prend en charge :
- le ticket modérateur
- la part forfaitaire de 1€
- une partie des dépassements d’honoraires
Les plafonds de ressources annuels pour bénéficier de la CMU-C sont les suivants (source : CMU au 1er avril 2019) :
Nombre de personnes | Plafond ressources annuelles
Métropole |
Plafond ressources annuelles
DOM |
---|---|---|
1 | 8 951 € | 9 962 € |
2 | 13 426 € | 14 944 € |
3 | 16 112 € | 17 932 € |
4 | 18 797 € | 20 921 € |
5 | 22 377 € | 24 906 € |
Au-delà de 5 personnes, il faut ajouter 3 580,38 € par personne supplémentaire en métropole et 3 984,97 € dans les DOM.
L’ACS
L’aide au paiement d’une complémentaire santé permet de réduire le coût de sa mutuelle. Là encore, les conditions d’attribution dépendent de vos ressources. Pour prétendre à l’ACS, vos ressources annuelles ne doivent pas dépasser (source : CMU au 1er avril 2019) :
Nombre de personnes | Plafond ressources annuelles
Métropole |
Plafond ressources annuelles
DOM |
---|---|---|
1 | 12 084 € | 13 449 € |
2 | 18 126 € | 20 174 € |
3 | 21 751 € | 24 209 € |
4 | 25 376 € | 28 243 € |
5 | 30 209 € | 33 623 € |
Au-delà de 5 personnes, il faut ajouter 4 833,52 € par personne supplémentaire en métropole et 5 379,71 € dans les DOM.