Le prêt immobilier à taux variable, une solution pour passer sous le taux d’usure ?
Emprunt à taux variable : un risque à prendre ?
Les prix de l’immobilier flambent. Les taux d’emprunt remontent eux aussi. Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile pour les emprunteurs d’accéder au crédit immobilier. Dans bon nombre de cas, le taux d’emprunt dépasse le taux d’usure, ce fameux taux maximum applicable par les banques lorsqu’elles accordent un crédit.
Alors, pour aider les futurs acquéreurs bloqués par la situation, les banques remettent au goût du jour le crédit à taux variable. Apparu dans les années 80, il avait, pour ainsi dire, disparu du marché en 2008 au profit du crédit à taux fixe.
Pour ce dernier, le taux d’usure est actuellement fixé à 2,57% sur 20 ans et plus. Un seuil aisément atteint une fois tous les frais du crédit cumulés (assurance emprunteur, frais de dossier, etc.). Le crédit à taux variable, dont le taux d’usure est fixé à 2,45%, offre une marge de manœuvre plus souple.
Pourquoi ? Tout simplement parce que le taux de départ est inférieur aux taux fixes du marché. Il est donc plus simple d’inclure tous les frais du crédit sans dépasser le taux d’usure.
Cap sur les crédits sécurisés
Mais attention, l’emprunt à taux variable suppose une fluctuation des mensualités, puisque le taux d’emprunt varie plus ou moins favorablement suivant l’évolution de la conjoncture. C’est surtout sur ce point qu’il faut être vigilant : le taux plancher et le taux plafond applicables au crédit.
C’est là qu’entrent en piste les crédits sécurisés, ou crédits à taux capé. Ces crédits sont proposés à taux capé 1, 2 ou 3. C’est-à-dire que le taux de départ peut varier plus ou moins de 1%, 2% ou 3% respectivement. Par exemple, en capé 1, si votre taux de départ est fixé à 1,8%, il pourra descendre jusqu’à 0,8% et remonter jusqu’à 2,8% maximum.
Évidemment, par rapport à un simple crédit à taux variable, le crédit à taux capé présente généralement un taux de départ plus élevé (en moyenne entre 0,5% à 1% de différence). Mais, en cas de révision des taux à la hausse, c’est pour l’emprunteur une bonne manière de préserver son pouvoir d’achat.
