Le pouvoir d’achat : un sujet d’inquiétude pour les Français

Un pouvoir d’achat préservé selon l’INSEE
Si les Français ont le sentiment de voir leur pouvoir d’achat baisser, il est resté stable en 2020 selon l’INSEE (+0,4 %) malgré la crise du coronavirus qui a fortement impacté notre économie et l’emploi des Français. Toujours selon l’INSEE, ce pouvoir d’achat devrait augmenter de 1,8 % en 2021.
En parallèle, l’épargne a augmenté de 140 milliards d’euros depuis le début de la crise sanitaire. Toutefois, ce chiffre reste à relativiser, toutes les catégories sociales n’ont pas pu épargner pour se préserver en cas de coup dur.
Pourquoi les Français sont-ils si inquiets ?
C’est simple, ils ont l’impression que tout augmente. Certes, selon l’INSEE, le pouvoir d’achat est stable. Toutefois, ce sont les dépenses incompressibles qui augmentent rapidement. Les Français qui se chauffent au gaz en ont particulièrement conscience. Les hausses se succèdent depuis quelques mois :
- + 10 % en juillet
- + 5 % en août
- + 8,7 % en septembre
- + 12,6 % au 1er octobre
Les Français qui ont une voiture s’aperçoivent également que le prix du carburant est en train de s’envoler.
Et les annonces récentes concernant l’augmentation de l’alimentation et des produits de première nécessité ne sont pas faites pour les rassurer. Depuis le début de l’année, le prix du sucre a augmenté de 30 %. En juillet, l’INSEE a annoncé une hausse des prix sur l’année de 8,2 % pour les produits de l’alimentation, de l’alcool et du tabac. Problèmes de récolte en raison de la météo, augmentation du coût du transport et des emballages, tout concourt à augmenter les dépenses contraintes des Français.
Une inflation grandissante
Au 1er octobre, le Smic a augmenté de 2,2 %. Il ne s’agit pas d’un coup de pouce du gouvernement, mais d’une augmentation contrainte. En effet, dès lors que l’inflation est supérieure à 2 %, le gouvernement est dans l’obligation d’augmenter proportionnellement le salaire minimum. Or, entre novembre 2020 et août 2021, l’inflation constatée atteint 2,2 %. Le ministre de l’Économie a annoncé qu’aucun coup de pouce pour le Smic n’était prévu, craignant que cela ne pèse sur les entreprises et sur le redressement de l’emploi.